Quand la CFDT et l’UNSA écrivent à N. Sarkozy...

, par Udfo15

François CHEREQUE pour la CFDT et Luc BERILLE pour l’UNSA, donnent leur avis sur les mesures anti-ouvrières prisent par le gouvernement et regrettent qu’« au vu de l’ampleur de la crise et des risques qu’elle fait courir à l’Europe, ces mesures restent insuffisantes et leur mise en oeuvre trop lente »...

Les salariés, et les privés d’emplois, qui subissent les coups répétés du FMI, de la BCE et de l’Union Européenne apprécieront...

Ci-dessous le texte dans son intégralité.

Paris, le 21 novembre 2011

Monsieur le Président de la République,

La grave crise que traversent l’Union européenne et, plus particulièrement, la zone Euro, préoccupe les salariés et l’ensemble des organisations syndicales européennes, compte tenu de ses lourdes conséquences en matière économique et sociale. Cette situation a obligé l’Union européenne et ses Etats membres à franchir des pas importants dans le sens d’une gouvernance économique commune. Cependant, au vu de l’ampleur de la crise et des risques qu’elle fait courir à l’Europe, ces mesures restent insuffisantes et leur mise en oeuvre trop lente.

De plus, en s’inscrivant dans le cadre restrictif d’une austérité généralisée, elles affectent durement les catégories sociales défavorisées. Sans relance coordonnée à l’échelle européenne, la croissance économique est en berne et le chômage se développe dramatiquement.

Avec la Confédération européenne des syndicats, nous sommes convaincus que nous ne sortirons pas de cette situation sans un nouveau pas décisif vers une plus grande solidarité européenne et une meilleure maîtrise du financement des dettes souveraines : le Fonds européen de stabilité financière devrait maintenant être transformé en prêteur en dernier ressort, avec l’appui de la Banque centrale européenne.

Une telle décision devrait être prise rapidement pour arrêter la spéculation contre la dette des Etats de l’Eurozone et se prévenir du risque d’un « effet domino » dévastateur pour l’Euro et pour l’Union, mais aussi pour la France. Dans le cadre d’une initiative de la Confédération européenne des syndicats avec ses affiliés dans les Etats membres, nous vous demandons, Monsieur le Président, d’oeuvrer en ce sens au sein de l’Union européenne.

Restant à votre disposition pour tout échange sur ce sujet, nous vous assurons, Monsieur le Président de la République, de notre haute considération.

CFDT

François CHEREQUE

UNSA

Luc BERILLE