1er Mai 2013 Force Ouvrière

, par Udfo15

Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé le 1er Mai 2013 devant l’ancienne Bourse du travail d’Aurillac par Jean-Vincent BOUDOU, Secrétaire général de l’Union Départementale des syndicats de la confédération générale du travail Force Ouvrière du Cantal.

En ce jour du 1er mai 2013, dans la plus pure tradition du mouvement ouvrier qui est par nature internationaliste, l’Union Départementale des syndicats de la confédération générale du travail FORCE OUVRIERE du Cantal adresse son salut fraternel à l’ensemble des travailleurs en France et de par le monde.

Ce 1er mai, journée internationale de solidarité et de revendications, est l’occasion de faire un tour d’horizon de la situation des travailleurs et des syndicalistes du monde entier.

Le constat est hélas, années après années toujours le même, les syndicalistes sont les premières cibles d’oppression et de violence. On décompte 75 syndicalistes assassinés en 2012 et encore beaucoup trop d’entre eux menacés de mort ou même en détention.

Partout où les peuples sont menacés dans leur quotidien, que ce soit en Corée, en Inde mais aussi au Mexique, les syndicalistes sont parmi les premiers à faire l’objet de mesures répressives. Mais partout les salariés se battent et résistent, défendent leurs conditions de travail et leurs revendications.

Ce jour de revendications est aussi l’occasion de parler de cette crise du capital qui s’éternise et de l’austérité qui s’installe durablement au plan international, européen et dans notre pays.

Un mot sur la situation internationale. A ce jour ce sont plus de 200 millions de chômeurs que compte le monde en 2013 et c’est loin d’être fini puisque l’Organisation Internationale du Travail prévoit une augmentation de ce nombre de plus de 5 millions en 2013 et de 3 millions en 2014. Ce qui ferait un taux de chômage mondial à plus de 6 % de la population active.

Face à ces chiffres et ce constat, il y a urgence, mes camarades, à remettre en cause le modèle capitaliste, libéral et financier. Nul besoin n’est de rappeler ce qu’il continue de se passer en Grèce, en Espagne, au Portugal ou même récemment à Chypre pour en être convaincu !

Au niveau européen, la récession est bel et bien là, le chômage est à 12 % dans la zone euro et devrait encore progresser à 27 % en Grèce et 26,9 % en Espagne, respectivement 60 % et 55 % chez les jeunes.

Face à cette situation dramatique renforcée par les mesures d’austérité drastiques opérées dans ces pays, Force Ouvrière le répète inlassablement, la résolution de la crise passe par une rupture à trois niveaux : international, européen et national.

Cette crise étant une crise de système au niveau international, elle exige des décisions à ce niveau et notamment concernant la question des paradis fiscaux. En la matière, il s’agit de réglementer pour interdire ces « trous noirs » de la finance et de la fiscalité.

Tout le monde se rappelle pourtant les déclarations fracassantes du précédent locataire de l’Elysée lors du G20 d’avril 2009 ; c’était fini, les paradis fiscaux n’existaient plus et gare à ceux qui oseraient braver cet oukase. Quatre ans plus tard, tous les responsables politiques de quelques bords qu’ils soient semblent venir de découvrir que Chypre, parmi beaucoup d’autres, est depuis des décennies une immense « lessiveuse ». En France, la fraude fiscale prive l’Etat de 50 milliards d’euros chaque année. Les 50 plus grosses entreprises européennes ont en moyenne, plus de 20% de leurs filiales dans des paradis fiscaux (26%pour les banques).

Pourtant et comme toujours, ce n’est pas là que le FMI, la BCE ou l’UE portent leurs attaques mais bien sur nos salaires, nos retraites, nos pensions, nos services publics tout cela bien entendu au nom et de la concurrence libre et non faussée et des critères de convergences, en fait en application du traité de Maastricht.

Les déclarations ne suffisent plus et n’engagent que ceux qui les croient, ce sont des actes qui sont attendus. Comment peut-on croire que les peuples subiront l’austérité sans réagir quand certains, bizarrement les plus riches, échappent à l’impôt et que les inégalités se creusent inexorablement ?

Le renforcement de la solidarité syndicale aux niveaux international et européen est donc plus que nécessaire.

Mes camarades, en France selon le discours officiel il n’y a pas d’austérité. Le politiquement correct et la sémantique ne masquent pas pour autant une austérité belle et bien présente qui se répand comme une lèpre. Il y a longtemps que nous expliquons que les 3 % de déficit budgétaire ne seront pas respectés en 2013 et que ce dogme est dangereux car en France, après avoir augmenté les impôts et réduit les dépenses, l’heure est encore au serrage de boulons, et après ça il ne faudrait pas parler d’austérité ?

Alors que la croissance économique est nulle, que le chômage augmente fortement, atteignant le record absolu de 1997, 10,2 %, les dépenses publiques et sociales sont comprimées, accentuant ainsi la rigueur et la récession, et il ne faudrait pas parler d’austérité ?

Ainsi, après avoir annoncé qu’en 2013 les efforts ont porté à 70 % sur l’augmentation des recettes et à 30 % sur la diminution des dépenses, le gouvernement annonce pour 2014 une évolution inverse et il ne faudrait pas parler d’austérité ?

Il y a 3 siècles, Diderot disait : avoir des esclaves n’est rien, mais ce qui est intolérable c’est d’avoir des esclaves en les appelants citoyens.

Dans ce contexte, l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 transposé dans une loi qui va s’appliquer très prochainement, salué par les milieux financiers et notamment par l’agence américaine Standar & Poor’s, la commission européenne, et bien entendu le Fonds Monétaire International constitue un accord d’accompagnement parfait de cette politique économique d’austérité, voire réactionnaire.

Le ministre Sapin résume la logique générale de son projet de loi par cette phrase clé : « Chacun doit avoir en tête le rôle-clé que doit jouer l’accord d’entreprise pour encadrer le dispositif. » Ce qui veut dire en clair que le principe de faveur et la hiérarchie des normes, portés par les conventions collectives et le Code du Travail et acquis de hautes luttes pendant des décennies de combats syndicaux, ne comptent plus pour le ministre.

Toute la logique de l’accord du 11 janvier et de la loi qui le transpose est fondée sur la notion d’« accord majoritaire ». Avant que ne soit instituée cette notion d’accord majoritaire, un accord d’entreprise ne pouvait pas être moins favorable aux salariés que les conventions collectives ou le Code du travail. Il ne pouvait que les améliorer et peu importe qui signait. C’est ce qu’on appelait le principe de faveur et la hiérarchie des normes.

Désormais avec cette future loi plus celle de 2008, dès lors qu’il se trouve une coalition « pseudo-majoritaire » de syndicats dans l’entreprise pour signer un accord, il est considéré comme valable, même s’il déroge au Code du travail et aux conventions collectives.

La voilà la grande avancée de ce que certains osent appeler la sécurisation de l’emploi. Voilà ce que porte ce projet de loi. La philosophie de celui-ci pose la question du rapport entre le collectif et l’individuel. Les parlementaires ont le devoir de protéger les droits fondamentaux du citoyen. Or les salariés sont des citoyens. Et cet Accord National Interprofessionnel, future loi, permet que les droits fondamentaux individuels des salariés s’inclinent devant les droits collectifs, au nom du respect d’un accord d’entreprise.

Cet accord et cette future loi tendent à laisser croire qu’au niveau de l’entreprise, le salarié serait placé sur le même plan que l’employeur, dans une sorte de négociation de gré à gré. Quel salarié aujourd’hui, même éloigné du monde syndical pourrait croire une telle ineptie !

Eh bien mais camarades, pour certains, c’est l’illustration même de la « nouvelle démocratie sociale ». Vous savez, celle qui prône le « dépassement » de la lutte des classes et la « coopération » entre « salariés » et « entrepreneurs ». Certains députés de la majorité tenants de cette fameuse « nouvelle démocratie sociale » s’expriment ainsi : « Notre pouvoir (d’élu) c’est d’abord de respecter la voie choisie par les partenaires sociaux en transcrivant dans la loi, sans en modifier l’équilibre, l’accord qu’ils ont conclu. »

Nous à Force Ouvrière, et bien au-delà, la classe ouvrière nous ne partageons pas ce principe. Nous sommes et entendons rester une organisation syndicale libre et indépendante et notre seule et unique raison d’être est la défense des intérêts matériels et moraux, individuels et collectifs des salariés. Cela et rien que cela.

Le syndicalisme ouvrier n’a jamais eu vocation à être un partenaire, intégré aux besoins des gouvernements quels qu’ils soient, et ce de tout temps. Nous ne sommes pas et ne voulons en aucun cas être des co-législateurs. Ce système porte un nom d’ailleurs de sinistre mémoire, c’est le corporatisme. Et ce serait, même avec les meilleures intentions du monde ; même avec et le « cœur à gauche », le retour de la Charte du Travail de feu le Maréchal. En somme, l’antithèse de ce pourquoi le mouvement ouvrier s’est construit au fil des décennies de durs combats qui ont permis d’arracher des acquis sociaux, qui nous sont aujourd’hui, un par un, chèrement disputés.

Mes camarades en avril 1831 un des illustres prédécesseurs du Ministre Sapin, le Ministre Casimir Perier n’aurait certainement pas renié les orientations actuelles ; lui qui fit réprimer dans le sang la révolte des Canuts à Lyon, déclarait : « Il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y a pas de remède pour eux, que patience et résignation ».

60 ans plus tard (1891) le pape Léon XIII publiera l’encyclique Rerum novarum ; en fait la doctrine sociale de l’église catholique, doctrine qui fait l’apologie de la soumission et de la résignation, du maintien de la dictature de l’argent et qui bien entendu nie farouchement l’organisation de la société en classes et de leurs intérêts divergents. Mes camarades, les statuts de la CFDT s’inspirent toujours de ces principes.

Ce n’est donc pas un hasard si les zélés signataires de l’ANI ; qui au départ je le rappelle se devait d’être un compromis historique et qui se termine finalement par une nouvelle compromission historique de la CFDT ; soient la CFDT, la CFTC et la CGC.

D’ailleurs aujourd’hui CFDT, CFTC et UNSA manifestent unitairement, en faveur de cet ANI et de la loi qui le transpose à Reims, au passage admirons le symbole, visiblement un sacre pour la nouvelle démocratie sociale...

Camarades, à Force Ouvrière vous le savez nous sommes viscéralement attachés à notre indépendance et nous savons que l’action commune est nécessaire pour gagner et obtenir satisfaction à nos revendications.

Pour la première fois depuis la scission de 1947, notre confédération a signé avec la CGT un appel à manifester le 5 mars contre l’ANI, puis, sous la forme d’appels convergents et simultanés, le 9 avril. Nous avons pris cette initiative parce que la classe ouvrière est confrontée à une attaque sans précédent. Dans le département nous avons réussi ces deux journées de mobilisation, avec à chaque fois des prises de paroles de nos deux organisations syndicales et de nombreux appels communs de syndicats CGT et FO, comme aux Menuiseries du Centre, Qualicosmétics, Pyram, dans les Organismes sociaux…

Mes camarades, c’est le recul du Produit Intérieur Brut (indicateur économique de mesure de la production économique réalisée à l’intérieur d’un pays) qui fait augmenter le chômage d’un pays. Dans son dernier rapport publié en janvier 2013, la Cour des Comptes fait un constat édifiant : le Danemark, modèle absolu dont s’inspirent tous les partisans de la « flexisécurité »voit lui aussi son taux de chômage explosé depuis 2007 (3,8 % en 2007 à 7,4% en 2012).

Nouvelle preuve officielle, s’il en était besoin, que la flexibilité du marché du travail, mais surtout des salariés, ne résout en rien le problème de l’emploi.

On le voit, réforme du marché du travail, réforme ou contre-réforme annoncée sur les retraites, réduction des dépenses publiques, le cocktail libéral est de sortie. Il est de notre rôle devant ce constat de mettre en garde le gouvernement car la remise en cause des services publics, à savoir la Modernisation de l’Action Publique qui continue la RGPP, l’acte III de décentralisation, les velléités de durcir les conditions pour la retraite, la facilité des licenciements, la stagnation des salaires, non seulement sont destructrices socialement mais économiquement dangereuses et inefficaces.

Ainsi, ce que fait le gouvernement en matière de dépenses publiques est révélateur. Avec la MAP (modernisation de l’action publique) qui prolonge et accentue la RGPP, la RéATE 2 qui va accroître la désertification de la présence de l’Etat dans les départements et l’acte III de la décentralisation qui risque, avec la décentralisation à la carte, de balkaniser la république. C’est bien une logique de remise en cause du service public républicain et des valeurs républicaines qui se met en place.

80 sous-préfectures risquent d’être fermées quid de celles du Cantal ? Nombre de commissariats de ville de moins de 20 000 habitants ferment ou sont prévus de fermer, celui d’Aurillac, malgré les discours lénifiants de certains responsables nous inquiète, les travaux d’aménagement de la Maison d’Arrêt sont en attente de budgets eux-mêmes supprimés. Les conditions de travail au sein de certains services de la DDCSPP sont catastrophiques, les DDI ont perdu 10 postes cette année dans le département…

Flexibilité, baisse du pouvoir d’achat et réduction des dépenses publiques et sociales constituent le triptyque d’une politique d’austérité. C’est la flexibilité du social imposée face à la rigidité de la politique économique. Une organisation comme FO, profondément républicaine, ne saurait accepter une telle politique de régression des services publics.

Concernant plus particulièrement le dossier des retraites la Troïka (FMI, BCE, UE) en France, comme en Espagne, en Italie ou en Grèce, impose sa politique d’austérité. L’avancée de la conférence sociale à la mi-juin est symptomatique des pressions qui s’exercent sur le gouvernement par ladite Troïka.

Le gouvernement prétend allonger à nouveau la durée de cotisations afin d’obtenir une retraite à taux plein. Très hypocrite, il déclare ne pas vouloir changer l’âge légal de départ … Laurent Berger leader de la CFDT a déjà déclaré lui, que ce projet du gouvernement était « insuffisant » …

Il est donc évident que chacun se prépare aux affrontements à venir et nous savons déjà (et depuis longtemps d’ailleurs) de quel côté est et sera la CFDT.

Alors mes camarades, il faut nous aussi, nous préparer et fourbir nos armes.

Mes camarades nous avons toujours combattu le concept de « syndicalisme rassemblé », cher à certains dirigeants de la CGT. C’est cet inter-syndicalisme permanent, sans principe ni objectif revendicatif clair, qui a entre autres, conduit à la défaite à l’occasion de la dernière bataille sur les retraites en 2010.

En notre qualité d’organisation syndicale libre et indépendante, nous savons prendre nos responsabilités et si les pouvoirs publics persévèrent dans cette voie, il n’y aura pas d’hésitation à se mobiliser, voire même à convaincre de la nécessité d’une unité d’action. Nous l’avons montré à l’occasion de nos actions du 5 mars et du 9 avril avec la CGT. On le constate à travers ces deux exemples, FO n’a pas de problème avec l’unité d’action quand elle se justifie, quand elle est nécessaire et possible sur la base de revendications claires et de modalités acceptées.

Mes camarades, nous sommes définitivement contre toute forme d’austérité. Une fois pour toutes, nous avons choisi notre camp, nous sommes des artisans du progrès social, opposés à toutes ces conceptions moyenâgeuses qui usent d’un vocabulaire moderniste pour prê¬cher une sorte d’idéologie de la pauvre¬té, jamais nous n’accepterons la liquida¬tion de nos conquêtes sociales.

Mes camarades il n’y a plus de place pour les tergiversations. Un axe réactionnaire est constitué autour de la CFDT, la CFTC la CGC et l’UNSA ». Il faut maintenant lever toute ambiguïté en lui opposant l’action commune sur une base de classe commune. C’est pourquoi, chacun restant lui-même, il faut plus que jamais, renforcer par l’action commune, l’axe de la résistance.

Quelques mots sur le sujet de la représentativité.

Nous avons eu les résultats de la représentativité dans le secteur privé le 29 mars dernier. En obtenant 15,94 % en tout et 18,23 % en poids relatif pour la négociation au niveau interprofessionnel, notre organisation confirme nettement sa troisième place dans le paysage syndical. Ces résultats sont le fruit de tout le travail syndical effectué sur le terrain par les équipes syndicales : syndicats, UD, fédérations et confédération, qu’il faut saluer.

Pour autant, il ne faut pas dormir sur nos lauriers et il nous faut, forts de ces résultats, nous développer encore plus en nous implantant là où nous ne sommes pas présents et nous développer là où nous sommes présents.

En effet, il est important de savoir que nous avons obtenu 15,94 % en termes d’audience avec 55 % de taux de présence dans les entreprises, ce qui signifie que si nous étions implantés dans 70 % des entreprises, nous pourrions obtenir plus de 20 %.

Le développement est une priorité pour notre organisation.

Comme vous pouvez le constater, mes camarades, nous avons encore du pain sur la planche.

Aujourd’hui, en ce jour de solidarité internationale et de revendications sociales, c’est le moment de rappeler l’attachement de FO aux valeurs républicaines, mais aussi de rappeler qu’il nous faut contester avec force et détermination le racisme et l’antisémitisme, ainsi que la xénophobie qui se développent malheureusement en ces temps de crise.

Le 1er mai est toujours aussi l’occasion de rappeler pour notre organisation notre attachement à la laïcité qui fait aujourd’hui l’objet de débats sur la nécessité d’une nouvelle loi.

La laïcité mes camarades, c’est la séparation de l’église, quelle qu’elle soit, et de l’Etat, dans le respect le plus absolu de la liberté de conscience. Ce qui appelle à une stricte égalité de traitement entre les croyants, les athées et les agnostiques. La laïcité ce n’est pas la religion de ceux qui n’en ont pas, ce n’est pas une idée, ce n’est pas un dogme, c’est un principe. Comme la liberté, elle ne se décline pas, on ne lui colle pas des adjectifs : elle se suffit à elle-même, elle est ou elle n’est pas.

Rappeler encore en ce jour du 1er mai le rôle du syndicat est plus que nécessaire, défendre ici et maintenant les garanties collectives et individuelles des salariés, mais aussi rappeler que le syndicat est une nécessité démocratique, qu’il n’est pas un contrepouvoir mais un contrepoids. Mes camarades nous nous réunissons tous les 1er Mai devant l’ancienne Bourse du travail à Aurillac, ce n’est pas un hasard. Fernand Pelloutier, qui a été Secrétaire et animateur inlassable de la fédération des Bourses du travail, écrivait dans sa lettre aux anarchistes : « Nous sommes en outre ce qu’ils ne sont pas : des révoltés de toutes les heures, des hommes vraiment sans Dieu, sans maître et sans patrie, les ennemis irréconciliables de tout despotisme, moral ou matériel, individuel ou collectif, c’est à dire des lois et des dictatures (y compris celle du prolétariat) et les amants passionnés de la culture de soi-même. » Mes camarades, détermination, fermeté, responsabilité et indépendance, telle est et sera toujours notre organisation FORCE OUVRIERE.

Et comme nous avons toujours su le faire, nous saurons prendre nos responsabilités dans la négociation comme dans l’action.

Vive le syndicalisme libre et indépendant !

Vive la solidarité internationale des travailleurs !

Vive le 1er mai des revendications !

Vive la cgt FORCE OUVRIERE !