Qualipac Les salariés de Qualipac Aurillac mettent fin à leur mouvement de grève

, par Udfo15

Les salariés de Qualipac ont décidé de reprendre le travail. Après de longues négociations, cet après-midi, entre la direction et l’intersyndicale (FO-CGT-CFDT), ils ont obtenu une hausse de salaire de 30 € brut. Une revalorisation qui leur laisse un sentiment très mitigé.

Peu après 19 h 30, les salariés de Qualipac, en grève depuis vendredi, prennent connaissance de la dernière proposition de la direction : une hausse de salaire de 30 € brut, (soit 2 % pour les bas salaires), ainsi que « 100 € d’intéressement supplémentaire ». Une proposition en dessous des revendications des salariés qui réclamaient, eux, une hausse de 2,5 %, entre autres demandes. « On est un peu déçus », confiait Sandrine Clément, déléguée syndicale FO, qui a participé à ces négociations avec les déléguées de la CGT et la CFDT. Une déception palpable chez les salariés. « 30 €, mais c’est à peine de quoi payer des couches à ma fille », s’est indigné un gréviste. « On réclame notre dû. L’entreprise d’Aurillac a de bons résultats, on y a contribué », estimaient d’autres collègues.

Malgré la déception, la grande majorité des grévistes, soupesant la proposition (*) et les conséquences financières du mouvement, a décidé de reprendre le travail après quatre jours de grève. elle aura mobilisé « entre 80 et 90 % » du personnel de cette entreprise qui compte 580 salariés, selon l’intersyndicale.

(*) Après des négociations, qui ont duré toute l’après-midi, la direction a d’abord proposé une hausse de salaire de 28 € brut. Les grévistes lui ont demandé de revoir sa copie. Initialement, elle parlait de 1,1 % de revalorisation dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Juste avant le début des négociations, un huissier a remis une assignation à 70 grévistes. « On nous reproche de bloquer l’accès à l’entreprise. On ne bloque pas, on fait grève, c’est un droit ! », ont expliqué des salariés, tout en dénonçant les méthodes de la direction. L’assignation est annulée car les salariés ont accepté les propositions.

Source La Montagne Cantal 14/03/2018