Elections professionnelles aux Ets PRIEUR FORCE OUVRIERE OBTIENT PLUS DE 69 % DES VOIX

, par Udfo15

Le Tribunal d’Instance d’Aurillac, saisi par nos camarades du syndicat FO Pyram (Prieur) soutenus par l’Union Départementale, a dans son prononcé du 23 novembre 2011 annulé les élections professionnelles des 6 et 20 octobre 2011 au sein des établissements Prieur.

Comme ils s’en étaient ouverts à tous les salariés de l’usine, nos camarades ne souhaitaient pas exercer un mandat entaché d’irrégularités et entendaient agir dans l’intérêt de tous les salariés. C’est donc dans cet esprit et sur des listes Force Ouvrière qu’ils se sont présentés aux élections du 02 février 2012.

Le message a visiblement était entendu et apprécié par l’immense majorité des salariés qui ont participé à plus de 85 % à ce scrutin. Le résultat est net : trois sièges de titulaires sur cinq, tous collèges confondus, pour Force Ouvrière au Comité d’Entreprise, et un siège de Délégué du Personnel titulaire dans le second collège.

Force Ouvrière rassemble ainsi plus de 69 % des voix.

L’ensemble des opérations de vote ayant été réalisées dans les règles, et sous la surveillance des délégués de listes des deux organisations syndicales en lice, CGT et FO, le procès verbal était annoté de tous les bulletins déclarés nuls, puis signés et les résultats proclamés sans aucun problème.

A cet instant, tout le monde s’accordait à penser que sur des bases enfin honnêtes, le travail des élus allait pouvoir commencer.

C’était sans compter sur un nouveau revirement du Délégué Syndical CGT, lui même délégué de liste lors du scrutin, qui contre toute attente, assignait quelques jours plus tard devant le Tribunal d’Instance le Président du bureau de vote, un élu suppléant CGT du 2ème collège au Comité d’Entreprise, un élu titulaire FO 2ème collège délégué du personnel, et enfin le Délégué Syndical FO !

A l’audience fixée par le juge au 16 février 2012, le Délégué Syndical de la CGT, sans aucune assistance, expose les raisons qui l’ont poussé à introduire cette action en justice. Il conteste, dans le second collège des « délégués du personnel titulaires », le fait que trois bulletins nuls aient été déclarés…nuls par le bureau de vote, et inscrits comme tel au procès-verbal !

Stupeur dans l’assemblée !

La démarche semble de prime abord incompréhensible, voire tortueuse, mais elle tourne carrément au burlesque quand il poursuit sa digression et dit ouvertement soupçonner une manœuvre de la direction puis ; devant la lourdeur de son accusation face au juge, il se ravise et assure que celle-ci (la direction) a tout fait pour que le scrutin se passe au mieux…

Comment comprendre une telle attitude venant d’un Délégué Syndical aussi expérimenté ?

Au juge qui le questionne, le Délégué Syndical FO, assisté du Secrétaire général de l’Union Départementale confirmera sans aucune polémique, mais avec dignité et fermeté, qu’il a assisté au déroulement des élections dans le cadre de son mandat de délégué de liste, que les bulletins nuls ont bien été déclarés nuls, tel que le prévoit la procédure, et que ceux-ci ont été consignés comme tel au procès-verbal, sans aucune contestation de la part des deux délégués de listes présents. Il est stupéfait d’être assigné aujourd’hui !

A bout, le juge prononcera un rejet pur et simple de la demande du Délégué Syndical CGT.

Cette pénible et affligeante péripétie, aussi inutile que pitoyable, empreinte d’incohérence et d’esprit de revanche desquels le syndicat Force Ouvrière Pyram et ses élus souhaitent se tenir le plus éloignés possible, tourne la page d’une ère définitivement révolue.

Jean-Vincent BOUDOU

Secrétaire général de l’U.D.