SNUDI FO 15 FO reçu par le directeur de Cabinet du Ministre.

, par Udfo15

Une délégation composée de Jean Vincent BOUDOU Secrétaire général de l’Union Départementale FO du Cantal, André CHAVAROCHE secrétaire de la FNEC FP FO15 et responsable du SNETAA FO15 et Guy THONNAT responsable du SNUDI FO (syndicat des enseignants du 1er degré) a été reçue par le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Education Nationale lors de sa venu à AURILLAC.

CONVENTION RECTORAT/Association des Elus du Cantal :

FO souhaitait donner au Ministre son point de vue sur la convention Elus du Cantal/Rectorat que celui-ci était venu signer ce jour là.

Pour FO, la territorialisation de l’Ecole de la République, axe central de la loi de Refondation, trouve à travers cette convention sa traduction pratique. FO dénonce donc, la mise sous influence d’élus politiques, l’établissement de la Carte scolaire et réaffirme que c’est à l’Etat d’implanter les postes en fonction d’objectifs pédagogiques et non politiciens.

FO dénonce également l’objectif affiché de la convention de réduire encore le nombre d’écoles publiques du département en procédant à des regroupements supplémentaires et en remettant en cause l’existence d’écoles de 1 à 3 classes.

Chiffres à l’appui, la délégation FO a démontré que la baisse démographique sur laquelle s’appuie la convention est fabriquée de toute pièce, le nombre d’élèves élémentaires ayant progressé de 582 sur la période 2003/2013, la nombre d’élèves de maternelle ayant chuté de 382 sur la même période par la politique d’exclusion des enfants de 2ans et leur non comptabilisation dans les écoles. (Le taux de scolarisation des 2 ans a chuté de 47% en 2007 à 19.5% en 2013).

En revanche, le gel du nombre de postes dans le Cantal ne constitue pas un progrès. 41 postes ont été supprimés en 7 ans, 12% des écoles rayées de la Carte et FO s’interroge pour savoir où sont les 60 000 emplois annoncés par le Ministre.

Réponse de Monsieur le Directeur de Cabinet :

Sur les suppressions de postes faites par le gouvernement précédent, celui-ci indique que si les suppressions massives n’avaient pas de sens, remettre tels quels les postes n’en a pas non plus.

Le gouvernement s’attache à implanter les postes sur les priorités définies (démographie, plus de maîtres que de classes, scolarisation des – de 3ans). Après avoir fait une diatribe sans concession sur les résultats du système éducatif français (le plus inégalitaire…) il a indiqué que le gouvernement distingue les territoires urbains pour lesquels il met en place le plan ZEP, des territoires ruraux qui n’auraient pas les mêmes besoins.

Enfin le Directeur de Cabinet a nié le fait que la loi de Refondation soit une loi de territorialisation de l’Ecole. Il a annoncé que cette expérience de convention avait vocation à être étendue dans d’autres départements (Gers, Aveyron,…)

Commentaire FO :

Cette conception de territoires urbains et de territoires ruraux s’oppose à la conception républicaine d’égalité des citoyens sur tout le territoire et de la mise en œuvre de la péréquation. Par ailleurs le plan ZEP annoncé par le Ministre se fait à moyens constants et dans le cadre de MAP (modernisation de l’Action Publique) et vise même à réaliser d’ici 2017, 3 à 4 milliards d’économie.

FO s’est interrogé sur le sens de la notion « plus de maîtres que de classes » quand à l’heure où nous parlions, de nombreuses classes de l’académie sont sans maître faute de remplaçant.

Concernant la territorialisation, FO a rappelé que d’ores et déjà le Président de la Région Auvergne tient des réunions pour l’établissement de la carte de la formation professionnelle sans le rectorat. Concernant l’école, l’existence d’un Projet Educatif Territorial dans lequel s’insère le projet d’école est une réalité.

Réponse du directeur de Cabinet :

La dotation de postes de l’académie ne serait pas impactée par la mesure de gel des postes du Cantal. (Rappelons que malgré des hausses d’effectifs, l’Allier et la Haute-Loire doivent rendre des postes.) Le Projet Educatif Territorial ne serait pas obligatoire.

Sur la formation professionnelle, ce serait bien le rectorat qui garderait la main.

Sur les rythmes scolaires, il a indiqué que l’Etat ne se sentait responsable que des enseignements. Il a rejeté la responsabilité sur les communes de l’organisation d’activité « de garderie », là où le Ministre annonçait des activités scientifiques, sportives et culturelles.

Décidément, l’expression « droit dans ses bottes » a de beaux jours devant elles !

EREA d’AURILLAC :

FO a indiqué que la formation professionnelle dans le Cantal était désormais réduite à peau de chagrin. Personne ne peut plus nier que c’est la Région qui prend désormais les décisions. Quand le Ministre annonce la lutte contre le décrochement, la traduction sur le terrain c’est l’orientation coûte que coûte dans les collèges et les filières générales.

FO a indiqué que les structures spécialisées telles que les EREA permettent la scolarisation d’enfants qui ne peuvent pas aller en apprentissage. La perte de 4 nouveaux postes à celle d’Aurillac est de ce point de vue très inquiétante.

FO souhaiterait savoir quel devenir le Ministre entend-il donner aux EREA.

FO a demandé que l’administration veille à une orientation la plus "juste" possible concernant les élèves en grande difficulté, au lieu de privilégier l’inclusion et "le collège unique", ainsi qu’ à mieux informer les familles concernées sur l’enseignement adapté.

Réponse du Directeur de Cabinet :

Les SEGPA et EREA sont victimes de la loi de 2005 et de la démarche de l’école inclusive. Les SEGPA sont impactées par les ULIS. La démarche du Ministre consisterait à intégrer les SEGPA dans le nouveau cycle CM1/CM2/6éme.

Concernant les EREA, le représentant du Ministre indique que leur force est leur internat avec des éducateurs d’internat. Il rejette sur les familles la responsabilité des baisses d’effectifs dans ces établissements.

Commentaire FO :

L’intégration, à tout va, avait effectivement pour objectif de faire baisser les coûts de scolarisation des enfants en difficulté. Les familles ne sont en rien responsables de la mauvaise publicité faite aux EREA, au fait que l’administration fait tout son possible pour ne pas orienter les élèves.

FO indique également que la Région « Auvergne » reste à convaincre. Le Président ayant formulé à plusieurs reprises l’idée que sur les 3 EREA de la région il y en avait 2 de trop.

FO a demandé le maintien des moyens à l’EREA d’AURILLAC.

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