A des degrés divers selon les pays, ces orientations « austéritaires » sont socialement économiquement et démocratiquement suicidaires, d’autant qu’elles ont déjà largement prouvé leur inefficacité. Aujourd’hui une véritable rupture avec les modalités de la construction européenne est indispensable. Cette rupture doit viser à combattre le dumping social, à relancer la consommation et l’activité économique, à soutenir l’investissement, à consolider les services publics et les régimes de protection sociale collective, à respecter la liberté de négociation, les conventions collectives et les statuts.
C’est pour toutes ces raisons que Force Ouvrière continue à s’opposer au TSCG et au rôle de la troïka chargée de mettre en œuvre les politiques d’austérité. Leur logique –« on peut vous prêter de l’argent à condition que vous remettiez en cause les droits des salariés, les services publics et les régimes sociaux »– est intolérable. En France, le vote par le Parlement du traité européen (TSCG) installe l’austérité. Tous les débats autour de la flexibilité et de la compétitivité pour l’allégement du coût du travail en sont l’expression !
Force Ouvrière affirme son entière solidarité avec les syndicats et travailleurs européens qui résistent. Combattre les modalités actuelles de la construction européenne, revendiquer une Europe, basée sur le progrès social, économique et démocratique exigent de la fermeté, des positions claires et un esprit de résistance.
Pour une autre logique économique et sociale, il faut dire :
– NON À L’AUSTÉRITÉ ;
– OUI AUX AUGMENTATIONS DE SALAIRES ;
– NON AU TSCG ;
– OUI À UNE EUROPE DE PROGRÈS, À L’ÉGALITÉ RÉPUBLICAINE ET À LA SOLIDARITÉ.
Aurillac le 14 novembre 2012
*TSCG : Traité de Stabilité de Coordination et de Gouvernance dit aussi : « règle d’or ».